Gestion du Club

La licence Sociale, l’affaire de tous

19 Novembre 2024 - Temps de lecture : 4 minutes
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Cette licence incarne l’essence même de la Fédération Française Sports pour Tous. Elle en illustre tant la philosophie que l’entraide entre ses membres.

La Fédération Française Sports pour Tous propose un panel de licences distinctes selon à qui elles s’adressent et le rôle de chacun : pratiquants, dirigeants ou cadres techniques. A cela s’ajoutent deux types de licences spécifiques : celles liées aux programmes sport santé (P.I.E.D.©, DiabetAction©, Cœur&Forme©…) et la licence Sociale. Cette dernière est réservée aux pratiquants et se distingue par son tarif réduit, soit 11,60 € au lieu, en moyenne, de 30 € pour les plus de 18 ans et d’environ 18 € pour les moins de 18 ans. Cette remise conséquente est, en outre, cumulable avec l’aide gouvernementale qu’est le Pass’Sport. La licence Sociale est le fruit d’un mécanisme de solidarité et, en quelque sorte, de redistribution puisqu’elle est en partie financée par ceux qui acquittent une licence à taux plein. 

Une procédure entièrement dématérialisée 

« Elle a vocation à permettre à tout le monde de faire du sport en faisant en sorte que l’aspect économique ne soit pas un frein, précise Kévin Matelot, responsable du Pôle Développement de la Vie Associative à la Fédération. Elle s’adresse donc aux personnes qui sont en situation de précarité économique sans plus de critère. En effet, nous tenons à ne pas stigmatiser qui que ce soit. C’est pour cela que la Fédération n’exige pas de document justificatif. » C’est au Club d’initier la démarche, à tout moment de la saison, quand il a connaissance qu’un adhérent est dans cette situation. Il adresse alors une demande à la Fédération pour qu’elle permette la délivrance d’une licence Sociale. Et ce, via le Comité Départemental qui émet un avis, lequel est transmis au Conseiller Technique Régional (CTR) qui en fait de même. Sur cette double base, la Fédération valide ou non la demande. Le tout prend au maximum une semaine puisque la procédure est entièrement dématérialisée.  

Dans le dossier, le club doit également compléter une fiche afin de présenter son projet, par exemple s’il est situé dans un Quartier Prioritaire de la politique de la Ville (QPV) et qu’il s’adresse à des publics aux revenus modestes, s’il propose des activités à l’intention des Sans Domicile Fixe (SDF) etc. Il se peut, aussi, qu’il s’agisse d’une demande individuelle qui provienne d’une personne sans, pour autant, que l’association officie dans un territoire carencé. Quoi qu’il en soit, celle-ci est invitée à communiquer sur ce dispositif afin que tous ceux qui sont désireux de rejoindre ses rangs soient au courant de son existence et que nul ne soit exclu. 

Nous sommes dans une relation de confiance 

À noter que la reconduction de la licence Sociale se fait par simple courriel, sans avoir, cette fois, à remplir un formulaire. Soit mais comment éviter les abus ? « Là encore, nous sommes dans une relation de confiance avec les Associations affiliées, avertit Kévin Matelot. En outre, le renouvellement, chaque saison, nous permet de nous assurer qu’il n’y a pas une explosion des chiffres et que l’on reste dans des proportions acceptables. En somme, d’exercer un contrôle a posteriori et par la pédagogie. En effet, chacun a bien conscience que si l’on triche, cette opportunité est susceptible d’être arrêtée. Par ailleurs, nos entités déconcentrées connaissant bien les Clubs de leur ressort géographique, elles savent s’ils jouent le jeu ou pas. » 

Quitte, au besoin, à leur rappeler la nécessité d’opter pour des coûts de cotisation qui soient vertueux et donc inclusifs. Sachant qu’ils sont, certes, susceptibles de varier selon la zone d’implantation, urbaine ou rurale, et les disciplines dispensées. Cependant, l’idée est que le barème soit en adéquation avec l’éventuel octroi de licences Sociales. Et ainsi, d’éviter, le cas échéant, que les équipes techniques départementales et régionales ne soient obligées de pointer une éventuelle distorsion et de recommander de corriger le tir pour s’aligner sur la politique incitative de la Fédération.  

Auteurs
Kévin MATELOT
Responsable du Pôle Développement de la Vie Associative
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