Gestion du Club

Comment prendre soin de ses bénévoles ?

07 Octobre 2024 - Temps de lecture : 5 minutes
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Sans eux, rien ou presque ne serait possible. D’où la nécessité de concourir à leur épanouissement. Voici quelques pistes.

Le management des ressources humaines n’a pas de frontière et obéit à des principes intangibles qui font d’abord appel au bon sens. À la question de savoir quels leviers activer pour entretenir et majorer l’implication des bénévoles au sein d’une association, Anne-Marie Rouchon, Conseillère Technique Nationale (CTN) au pôle Vie associative de la Fédération, répond sans ambages : « D’abord, en prenant soin d’eux, sachant qu’ils ne sont pas là par hasard ! Soit ils sont licenciés à la Fédération, soit ils ont un proche qui l’est. Ensuite, en s’intéressant aux situations individuelles et en en tenant compte, par exemple, en cas de problème familial. Il est essentiel de faire attention à l’autre et de lui consacrer un peu de temps. On est dans l’humain et dans l’aller vers. Les gens qui s’impliquent sont avant tout des personnes en tant que telles. Il est indispensable de savoir qui elles sont et de ne pas les considérer uniquement au regard de ce qu’elles apportent. C’est comme cela qu’elles auront la conviction d’exister par-delà ce qu’elles fournissent à la structure. » 

De cette règle fondamentale en découle une autre : s’efforcer, autant que possible, d’attribuer des missions qui correspondent aux appétences et aux envies de chacun. Même quand on recherche certains profils, il convient, « certes, de cibler une thématique mais de ne pas produire une sorte de fiche de poste trop stricte afin de laisser la porte ouverte à tous les candidats et qu’ils ne renoncent pas en pensant qu’ils n’ont pas les capacités requises ou qu’ils seront enfermés dans une ou deux tâches sans autre perspective. Il faut laisser une certaine marge de manœuvre », suggère Anne-Marie Rouchon. 

Un équilibre entre les besoins et ce que sait et aime faire la personne

Toujours dans l’optique de susciter des vocations ou, à tout le moins, de l’engagement, il est opportun que les dirigeants, à commencer par le ou la Président(e), se montrent proactifs en allant solliciter les adhérents qu’ils verraient bien occuper telle ou telle fonction. Ce ciblage informel est voué à déboucher sur une proposition de s’investir. Et ce, en y mettant les formes, bien sûr, mais aussi en précisant à l’intéressé qu’il ne sera pas livré à lui-même mais, bel et bien, épaulé pour qu’il se sente à l’aise et en confiance. « Il faut rassurer, insiste Anne-Marie Rouchon. C’est le maître mot car beaucoup ne s’estiment, à tort, pas capables. D’où l’importance de leur donner un coup de pouce et de leur assurer un soutien. L’idée est de parvenir à un juste équilibre entre les besoins et ce que sait et aime faire la personne. » 

En somme, de vraiment de valoriser ceux qui donnent de leur temps et de faire en sorte qu’ils y trouvent leur compte. Tant au regard de la nature de ce qu’ils accomplissent pour la collectivité que pour eux-mêmes. À cette fin, il peut être opportun de leur proposer des formations spécifiques internes à la Fédération, afin de les faire monter en compétences.

Il y a la fierté d’agir en faveur de certaines causes

Et quid de l’indemnisation des bénévoles ? « Dès lors qu’on l’instaure, ce n’est plus du bénévolat et l’on s’écarte de sa définition originelle », assure la CTN. Qui est plutôt partisane d’étoffer et de varier, au fil des mois, les attributions afin de promouvoir ceux qui ont le goût des autres mais également de leur éviter une lassitude en les cantonnant sans cesse aux mêmes choses.  

Enfin, dernier point, faire en sorte que ceux qui ont le sens du collectif au point de s’y consacrer sans contrepartie « se reconnaissent dans les valeurs portées par la structure, (Club, Comité.. ) qu’ils ont fait le choix d’aider et en apprécient l’ambiance conviviale, recommande Anne-Marie Rouchon. Non seulement, leurs diverses motivations personnelles doivent être satisfaites mais il est impératif qu’ils soient dans le partage de moments agréables. Le sentiment d’avoir une utilisé sociale est prépondérant. Il s’agit de donner du sens à sa vie et à ce que l’on se fait. Il y a la fierté d’agir en faveur de certaines causes, que ce soient l’accès du plus grand nombre à la pratique où la défense d’une certaine conception du sport. »

 

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Auteurs
Anne-Marie ROUCHON
Conseillère Technique Nationale
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