Animation sportive

Renforcer l’animation sportive avec un diplôme bénévole

12 Septembre 2024 - Temps de lecture : 4 minutes
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Cette formation toute récente, expérimentée avec succès lors de la saison 2023-2024 dans quatre régions (Grand Est, Hauts-de-France, Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes), a démontré toute son utilité. C’est pourquoi elle sera ployée sur l’ensemble du territoire à compter de la rentrée 2024-2025 

« Cette initiative est née d’un constat, en l’occurrence, le manque d’animateurs dans un contexte où les Clubs aspirent, de leur côté, à diversifier leurs pratiques, précise Richard Grunenbaum, Conseiller Technique Régional (CTR) dans le Grand Est. Par ailleurs, certains licenciés souhaitent se lancer dans l’animation à titre bénévole et uniquement au sein d’une entité affiliée à la Fédération. Et ce, à raison de quelques heures par semaine, pour soutenir leur Club, lequel n’a pas forcément les moyens de payer quelqu’un pour ce faire. Sachant que, de leur côté, ces personnes ont, en général, peu de temps et d’argent à consacrer pour suivre une formation professionnelle. »  

Désireuse de répondre à ces besoins, la Fédération a pris le relai en proposant un cursus court, à moindre coût et complémentaire de ce qui existe déjà. En clair, il ne s’agit nullement de remplacer ou de se substituer au Certificat de Qualification Professionnelle d’Animateur de Loisirs Sportifs (CQP ALS). Un dispositif que la FF Sports pour Tous a, au demeurant, fait sien depuis son lancement, en 2008. Avec, toutefois, un bémol que souligne le CTR : « Dans la mesure où il s’agit d’un cursus professionnel, les gens sont plus ou moins impliqués dans le cocon fédéral, en somme, pas systématiquement imprégnés par les principes que nous promouvons. Ils sont là pour exercer un métier contre une rémunération. » 

Ce n’est pas un diplôme spécifique mais délibérément généraliste

D’où la pertinence d’instaurer le Diplôme d’Animateur Bénévole. Le ruban pédagogique comprend 35 h d’enseignements dispensés par des cadres techniques de la Fédération. Le tout sur 5 jours répartis tout au long de la saison. L’organisation et la planification de ces modules sont du ressort des Comités Régionaux qui en communiquent les modalités via leur site Internet et les réseaux sociaux. Le tout pour un montant total de 500€ qui peut être pris en charge par le Club, le Comité Départemental ou Régional s’ils le prévoient dans leur budget. Les prérequis pour être admis sont d’être titulaire d’une licence à la FF Sports pour Tous en cours de validité, qu’importe l’ancienneté, mais également d’un diplôme de secourisme de type Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1) et enfin, être âgé au minimum de 16 ans,  

« Ce n’est pas un diplôme spécifique mais délibérément généraliste. Cela signifie que l’on ne met pas l’accent sur des sports précis mais sur des thématiques transversales comme l’accueil du groupe, l’adaptation de la démarche pédagogique en fonction du type de public, l’identification des fondamentaux des principales familles d’activités dans une optique d’initiation et de découverte, la conception et la gestion d’une séance en autonomie avec des consignes adaptées, les connaissances physiologiques et biomécaniques de base, les points réglementaires essentiels, la sécurité des pratiquants ainsi que les valeurs de FF Sports pour Tous », détaille Richard Grunenbaum. 

La délivrance n’a rien d’automatique 

Le tout donne lieu à une évaluation finale via un portfolio dans lequel le candidat retrace les exercices pratiques qu’il a reproduits au sein de sa structure, dans la lignée des cours auxquels il a assisté, tout en spécifiant ce qu’il a appris et la manière dont il s’est servi de ces acquis. A cela, s’ajoute justement la mise en place d’une séance au sein de son Association sous l’œil d’un Cadre Technique Fédéral qui le note au regard de 3 principaux items :  

  • la pédagogie, 
  • l’animation,
  • la sécurité.  

Si l’ensemble ne s’avère pas satisfaisant, la personne est invitée à potasser les sujets qu’elle maîtrise insuffisamment avant de faire l’objet d’une seconde supervision, toujours en situation réelle. 

Dit autrement, la délivrance du diplôme n’a rien d’automatique « d’autant, rappelle Richard Grunenbaum, que l’on engage à la fois la réputation et la responsabilité de la Fédération. Il est hors de question de l’attribuer notamment si l’on estime que faute de maîtriser pleinement certains aspects, le stagiaire est susceptible de mettre les adhérents en danger. » 

Pour en avoir plus sur le Diplôme Animateur Bénévole, contactez le Comité Régional Sports pour Tous de votre région.

 

Auteurs
Richard GRUNENBAUM
Conseiller Technique Régional Grand-Est
Responsable des Formations Professionnelles Continues des animateurs sportifs
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