Conseil

Sport et parentalité : favoriser la découverte

09 Avril 2025 - Temps de lecture : 5 minutes
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Les parents jouent un rôle essentiel pour amener leur enfant à pratiquer une activité sportive. Comment ? En favorisant le plaisir et la découverte et en encourageant sans pression. Tous nos conseils pour réussir ce challenge :

Moins de 6 ans : le temps de l’éveil  

Bébé aussi a envie d’aller à la gym ! Certains clubs Sports pour Tous proposent des séances réservées aux tout-petits. « Nos activités parents/enfants sont conçues pour les 3/6 ans. À cet âge, on ne parle pas encore de sport, il s’agit plutôt de donner une construction corporelle à l’enfant et d’affiner ainsi sa production motrice. Accompagné de sa mère, de son père ou d’un grand-parent, le petit fait l’apprentissage d’un éveil gymnique », explique Thomas Thiebaut, Directeur Technique National Adjoint de la Fédération Française Sports pour Tous. Il souligne également la dimension relationnelle de « ces espaces de complicité et de découverte mutuelle. » 

De la primaire au collège, place au jeu 

Passé 6 ans, l’enfant devient un « grand », qui veut reproduire ce qu’il voit à la télé ou dans son environnement familial. Suivre le modèle de parents sportifs peut être un moteur puissant pour l’inciter à se mettre en mouvement. Mais n’oublions pas son jeune âge : l’important est d’allier le plaisir et la dépense physique, en lui proposant des activités ludiques, collectives et surtout variées. C’est la période idéale pour franchir la porte d’un club multisports, afin qu’il découvre différentes pratiques, appropriées à ses capacités et à ses envies.  

Et puis, le sport est toujours un moment de partage privilégié, une occasion de sortie au grand air : si Maman va courir, pourquoi ne pas suggérer à son fils de l’accompagner à bicyclette ? Au parc, Papa prend un ballon et joue au foot avec ses enfants. Ce week-end, toute la famille part en rando adaptée aux petites jambes… 

L’adolescence, priorité aux copains 

Le collège marque le cap de la préadolescence, et les envies d’émancipation qui vont avec ! L’attrait du sport passe davantage par le groupe et les copains, tourné ou pas vers la compétition selon les pratiques. Thomas Thiebaut identifie toutefois un point de vigilance : « L’adulte ne doit pas projeter ses désirs ou ses frustrations sur le jeune. Sa mission est de rester à l’écoute, sans remplacer le coach et sans lui rajouter de la pression, déjà bien présente à l’école. Chacun son rôle : les parents s’assurent de l’épanouissement de leur enfant, et l’entraineur s’occupe des performances. »

Mon enfant n’aime pas le sport, que faire ? 

« Lui ouvrir le champ des possibles, répond Thomas. Difficile de ne pas trouver une pratique attractive, tant les formats sont multiples. » Centres sociaux, accueil de loisirs, séjours sport et culture, clubs multiactivités, formules combinant jeux vidéo et sport… toutes les structures tournées vers le jeune public inscrivent une activité physique à leur programme, y compris les plus étonnantes. L’avez-vous amené découvrir une séance de capoeira, de speed-ball ou de slackline ? Même les fléchettes entrent dans le champ sportif, exigeant entrainement, concentration et coordination motrice ! 

La Fédération Française Sports pour Tous regroupe 852 Clubs qui favorisent la pratique sportive des jeunes. Regardez près de chez vous si l’un d’entre eux propose une activité ludique, capable d’attirer votre enfant et de lui faire aimer le sport ! 

Trouver un club  

Lever les freins budgétaires 

Le manque d’argent peut être un obstacle dans l’accès au sport. Consciente de ce problème, la Fédération Française Sports pour Tous a mis en place des licences « forfait famille », à tarif privilégié. Elle relaie également le dispositif gouvernemental « Pass Sport ». Ce dernier devrait être reconduit en 2025, toutefois les cibles et le montant pourrait être rediscutées. Parmi les 21000 licenciés mineurs accueillis dans les clubs fédéraux, près de 4700 reçoivent cette aide de 50 euros, selon leur âge et conditions de ressource (allocation rentrée scolaire, allocation enfant handicapé). Des personnes majeures sont éligibles aussi. C’est le cas pour certains adultes handicapés ou étudiants bénéficiaires de bourses. 

 

 

Auteurs
Thomas THIEBAUT
Directeur Technique National Adjoint
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