Découvrez les bienfaits de la marche nordique
Activité collective par excellence, cette pratique séduit de plus en plus d’adeptes. Pourquoi font-ils de la marche nordique ? Parce que c’est bon pour la santé et pour le moral. Visite dans les Ardennes (08) pour enquêter sur ce sport presque parfait !
Une pratique sportive d’extérieur
Rendez-vous mercredi à 18 h 30 et nous voilà partis pour une séance de 1 h 30 aux côtés d’une vingtaine de marcheurs. Équipés de leurs indispensables bâtons, tous suivent les conseils de Christine JOSTE, animatrice Sports pour Tous et bénévole pour l’association ABSPORTS à Sedan (08). Cette passionnée de boxe et de course à pied a découvert la marche nordique il y a deux ans. La pratique l’a tellement séduite qu’elle a passé son CQP ALS d’animatrice sportive en 2022 pour pouvoir encadrer un atelier dédié ! « Au sein du Club, j’ai mis en place deux séances hebdomadaires, l’une le mercredi soir axée sur l’apprentissage de la marche, qui se déroule en ville en général, et l’autre le dimanche matin pour mettre en application les différentes techniques sur des balades plus longues dans la nature ».
Sort-elle par tous les temps ? « Oui, sauf alerte vigilance émise par la Préfecture. Sinon, la pluie, le vent ou le froid ne nous freinent pas. Certains sont très assidus alors que nous sommes dans un département, les Ardennes, où la météo n’est pas forcément très clémente. Mais les pratiquants, et c’est encore plus vrai depuis les confinements, recherchent des loisirs en plein air. »
Car si la marche nordique suscite un tel engouement, c’est en partie parce que c’est une activité d’extérieur, simple à mettre en place pour les Clubs comme pour les adeptes : pas de salle à réserver ni de créneau horaire à négocier, sans matériel très sophistiqué, à faire près de chez soi. Un sentier, un parc, un stade, un sous-bois… tous les terrains sont propices et offrent un grand bol d’air salutaire. Une paire de bâtons, une frontale s’il fait nuit avec un gilet fluorescent pour la sécurité, et c’est parti !
Enduro & cardio au rythme des bâtons
Échauffement, parcours ponctué d’exercices de renforcement puis étirements, voire assouplissements avec les bâtons, une séance de marche nordique fournit un travail corporel complet : endurance, cardio, habileté motrice, équilibre. « En ville, explique Christine, chaque élément urbain peut être exploité : un escalier, un trottoir sont prétextes à varier) les entrainements. »
La marche nordique fait appel à tout le corps et engage près de 95 % des muscles. Le secret, c’est la propulsion procurée par les bâtons, qui répartit l’effort entre bras et jambes et épargne les articulations. L’intensité est alors plus forte qu’une marche sans bâtons. Chacun peut pratiquer ce sport, selon ses capacités et à son rythme. Comment Christine gère-t-elle un groupe de 30 marcheurs, ayant forcément des allures différentes ? « Je donne les consignes avant le départ : rappel du Code de la route déjà si nous sommes en ville, et quel que soit l’environnement, on attend les autres lorsqu’on arrive à un carrefour ou un embranchement. Les plus expérimentés choisissent parfois de revenir sur leur pas pour venir à la rencontre des plus lents. Dans tous les cas, je suis toujours à la fin du groupe, avec l’aide d’une bénévole positionnée en tête. »
Pour chaque séance, Christine effectue un ou deux repérages préalables, en proposant des parcours qui ne sont pas distants de plus de 10 km autour de Sedan. Elle n’a pas de mal à trouver des sentiers, la forêt des Ardennes étant propices à de belles sorties nature. S’il fait trop froid, l’animatrice prévoit un échauffement plus long et des rythmes alternés rapides/lents pour travailler plus spécifiquement le cardio-training.
Le groupe, support de la motivation
Aux bienfaits physiques s’ajoutent le plaisir et la convivialité d’une pratique collective, comme le constate Christine : « De nombreuses personnes viennent chercher une activité à plusieurs. Personne n‘est seul bien longtemps sur le chemin, les conversations s’engagent et des liens se nouent. » D’autant que Christine prévoit souvent des exercices d’échauffement en duo, afin de favoriser les échanges entre adhérents. Cet effet de groupe joue pleinement au moment de sortir de chez soi en hiver, lorsque le temps est maussade et qu’on préfèrerait rester bien au chaud. Mais le fait de retrouver les autres incite à dépasser sa flemme. Les bâtons attendent dans l’entrée, ils ne demandent qu’à prendre l’air et nous aussi !