Animateur Sportif : prendre soin des autres, mais aussi de soi !

Dans l’ADN de la Fédération Française Sports pour Tous , fondée au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, il y a toujours eu la volonté de promouvoir les vertus de l’exercice physique, notamment auprès des jeunes travailleurs. Cet état d’esprit se prolonge aujourd’hui grâce à l’action de tous dans les Clubs. Cependant, si prendre soin des autres est au cœur des préoccupations de nos animateurs sportifs, ils doivent également être vigilants à préserver leur capital santé.

Comment prendre soin de soi quand on est animateur sportif ?

Penser à se ménager

Au même titre qu’un sportif de haut niveau, l’animateur doit préparer son corps à un effort physique. En enchaînant plusieurs séances consécutives, souvent en horaires décalés, les temps de pause et de récupération sont réduits et le corps est très sollicité. L’esprit l’est aussi avec une charge mentale évidente. Véritable couteau suisse, l’animateur accueille, apaise, montre les exercices, veille à la sécurité des pratiquants, assure le respect des règles. Ce niveau de vigilance permanent influe naturellement sur sa condition physique. « Sans oublier, précise Richard GRUNENBAUM (Conseiller Technique Régional Sports pour Tous Grand-Est) que nous sommes en contact avec des publics plus ou moins fragiles. Si cela se passe bien à 98 %, il y a parfois des situations inattendues et délicates auxquelles l’animateur doit faire face. Cela rajoute du stress. »

Comment l’animateur peut-il entretenir au mieux son capital santé ?

En amont des séances, l’animateur va d’abord mettre toutes les chances de son côté avec de bonnes nuits de sommeil et une alimentation de qualité. Ces prérequis semblent évidents, mais combien d’animateurs « zappent » régulièrement leur déjeuner, pour aller plus rapidement assurer un cours un peu éloigné et gagner du temps sur le trajet ?

Avant la première séance, il prend soin de s’échauffer avant de se mettre en mouvement. Pendant la séance, il gère son effort en montrant les exercices, sans tous les exécuter. Il est là pour « faire faire ». Ces temps de pause lui permettent de laisser reposer ses muscles et ses articulations, sans oublier de s’hydrater régulièrement. Lorsqu’arrivent les étirements en fin de séance, l’animateur en profite lui aussi. Cou, bras, jambes, dos, épaules… chaque étirement est un cadeau pour le corps !

L’animateur sportif doit également soigner son équipement

Des habits adaptés à la météo en cas de pratique extérieure, une tenue pour se changer après une séance tonique et ne pas revenir chez lui le soir dans des vêtements mouillés. Le Club a évidemment un rôle à jouer pour disposer d’une salle correctement ventilée et chauffée, prévoir, par exemple un chariot à roulettes pour déplacer le matériel et des étagères conçues pour le rendre accessible sans contorsion, organiser un planning de séances bien panachées pour permettre une récupération optimale.

Penser à se faire plaisir 

 Marie-Christine BINOT (Médecin Fédéral) insiste sur cet aspect essentiel : « Parce qu’il est sans cesse tourné vers les autres, l’animateur doit se ressourcer en pratiquant pour lui, pour se faire du bien. Méditation, ski, rando, peu importe, du moment qu’il se fait plaisir, sans public à gérer ! Et lorsqu’il a besoin de soutien, il n’est pas seul. C’est l’avantage de faire partie d’une Fédération comme la nôtre. Dans tous les Comités Régionaux et Comités Départementaux, et au national, des référents métier sont là pour accompagner et leur donner des conseils techniques. » Ce réseau de compétences et cet esprit collectif sont une force au service de nos adhérents, des Clubs, mais aussi de nos animateurs.

Comment Maryline, Animatrice Sports pour Tous, prend soin d’elle au quotidien ?

Depuis 12 ans qu’elle exerce, Maryline RUEL constate de petits problèmes physiques pendant les périodes de relâchement. « Plus les années passent et plus je fais attention à moi. Je n’hésite pas à voir des professionnels comme des ostéopathes pour me rééquilibrer et je me suis aussi mise à l’acuponcture pour les petites pathologies.

Le corps est une machine qui s’use, c’est inévitable et les pépins peuvent arriver. » Toute l’année, vacances comprises, Maryline s’impose une routine matinale d’étirement afin de prévenir ces problèmes, tout en étant attentive à son alimentation et à son sommeil. Mais, elle ménage également son mental en faisant de la randonnée pour son propre plaisir et pour déconnecter. « C’est un métier où on donne énormément et où l’on reçoit aussi beaucoup. Je fais tout pour que cela continue le plus longtemps possible, car ce n’est que du bonheur ! »