Qi gong : les bienfaits du mouvement

Le Qi gong, une voie vers l’épanouissement
Cette pratique, qui est une composante de la médecine traditionnelle chinoise, est source de revitalisation, de régénérescence et de maîtrise de soi. Le Qi gong : passionnant.
Le souffle et le travail
L’étymologie est parfois une précieuse grille de lecture. Ainsi le Qi Gong est-il l’alliance fructueuse de deux substantifs : le souffle (Qi) et le travail (Gong). Plus largement, l’idée est que le qi est ce qui insuffle la vie et la création. Quant au Qi Gong, il est source de meilleure santé, de bien-être, de respiration maîtrisée. Le tout en s’appuyant sur notre système énergétique que sont les fameux méridiens, sorte d’axes comparables au système sanguin.
Une sorte de chorégraphie
Le Qi Gong est une démarche d’auto-exercice à laquelle on adhère pour soi et absolument pas dans un quelconque esprit de compétition vis-à-vis de qui que ce soit. Il englobe le corps et l’esprit avec l’objectif de « nourrir la vie, précise Antoinette Vivian, professeur de qi gong au sein de l’association Shenmen, dans les Bouches-du-Rhône, affiliée à la Fédération Française Sports pour Tous. C’est même une science de la vie humaine. » Concrètement, il comporte des suites de mouvements en lien avec certains organes. Mis bout à bout, ils composent une sorte de chorégraphie. Par exemple, « pour solliciter le cœur, détaille Antoinette Vivian, il s’agira d’enchaîner des mouvements qui vont ouvrir la cage thoracique, stimuler les énergies et évacuer le stress qui génère une sensation d’angoisse et d’oppression ».
« On affine le mouvement et l’on entre à l’intérieur de soi »
On l’aura deviné, le regard des autres n’a, ici, aucune importance. Chacun procède à son rythme en étant à l’écoute de son corps. Ce qui nécessite de se conditionner et de se préparer, en début de séance, en effectuant des exercices éducatifs afin de se retrouver dans une ambiance calme et sereine, propice au retour sur soi. On adopte alors une posture dite fondamentale pour parvenir à un relâchement. Puis, progressivement, on aborde l’apprentissage et l’exécution des dits mouvements, lesquels sont très précis. Certains sont statiques et internes, d’autres sont dynamiques et externes. Ce sont deux parties essentielles de la pratique qui participent à une évolution.
Visualisation, concentration et méditation
Les premiers sont respiratoires et posturaux. Cette phase est importante pour travailler l’enracinement, le plus souvent debout mais parfois assis. « On les maintient par la visualisation, la concentration, la respiration, et la méditation grâce auxquels on fait circuler en nous l’énergie dans des zones bien particulières, tels les reins. Dans tous les cas, on affine le mouvement, on entre à l’intérieur de soi et on laisse la fluidité s’exprimer. En fait, ce n’est pas une gymnastique, c’est un art », résume Antoinette Vivian.
Fortifier son corps, renforcer sa souplesse avec le qi gong
Antoinette insiste sur le panel des vertus d’une telle discipline : « Sur le plan physique, elle fortifie le corps dans sa globalité et la structure ostéoarticulaire. Elle renforce également la souplesse, développe la puissance musculaire ou encore, favorise le sommeil ainsi qu’une meilleure digestion. Sur le plan énergétique, elle accroît la vitalité, la concentration et la capacité respiratoire. Enfin sur le plan mental par le contrôle de la pensée calme l’esprit, combat le stress, aide mieux à gérer les émotions. Les effets sont vraiment spectaculaires et commencent à se faire sentir au bout de quelques cours. »
Animer des cours de qi gong
L’idéal est que ces derniers rassemblent au maximum une quinzaine de personnes, sans forcément de distinction de niveau et d’avancée. « Comme cela, je peux corriger les uns et aux autres et leur donner des indications pour procéder à des réajustements successifs afin de lever les blocages et les tensions, justifie Antoinette Vivian. On reprend sans cesse les bases sans oublier les deux autres dimensions le souffle et l’esprit. Mais le corps reste la base du travail énergétique et chacun les peaufine selon son degré d’avancement. »
Avec des modulations aux deux extrêmes de la vie : « Il est en outre possible de commencer très jeune, dès 6 ou 7 ans. Pour les enfants, on met l’accent sur l’aspect ludique, notamment l’imitation d’animaux, et les choses simples comme la recherche de l’équilibre ainsi que la relaxation. En ce qui concerne les personnes âgées, lesquelles voient leur énergie vitale diminuer, on privilégie les cours assis, quitte à modifier et à adapter les mouvements. »
Quel que soit le public, il est essentiel d’expliquer ce que l’on fait, la finalité. Connaître la théorie, la source de création des mouvements et quelles connexions se font dans le corps. Cette sensibilisation contribue à motiver les élèves et à ce qu’ils prennent goût au qi gong dans la mesure où ils établissent des corrélations avec ce qu’ils ressentent.
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