Animation sportive

APA pour les seniors : du bien-être et de l’épanouissement

27 Août 2025 - Temps de lecture : 0 minutes
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Les Activités physiques adaptées (APA) à l’intention du public sénior sont loin d’être accessoires. Au contraire, elles sont reconnues comme des moyens efficaces de prévention pour vieillir en bonne et meilleure santé.

L’intérêt de l’activité physique pour le public sénior

Les activités physiques concourent à un objectif essentiel : « le maintien de l’autonomie, ce qui est fondamental, que l’on soit en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou pas. Et ce, dans la mesure où elles permettent tout à la fois à la personne de se renforcer musculairement mais également d’entretenir, voire d’améliorer l’équilibre, la coordination, le fonctionnement articulaire ou encore, les capacités cardio-respiratoires. Plus un muscle est entraîné, moins il mobilise d’énergie lorsqu’il est actionné et moins la fatigue à l’effort est conséquente », précise Cloé Chaix, coordinatrice Activités Physiques Adaptées (APA) au sein de la Maison Intercommunale Sport Santé 13 (MISS 13), affiliée à la Fédération Française Sports pour Tous. Sans oublier la proprioception, autrement dit, la perception du corps dans l’espace ainsi que l’adresse et la vision périphérique grâce aux jeux de ballon.

Prévenir les chutes : un enjeu important !

Préserver l’équilibre est impératif afin de prévenir les chutes, lesquelles ont, souvent, des conséquences délétères en chaîne car outre une hospitalisation fréquente, il n’est pas rare qu’elles débouchent sur un amoindrissement durable ou, pire, définitif de la mobilité. D’où la nécessité d’effectuer des exercices privilégiant les jambes, à base d’appuis statiques, d’équilibre dynamique à la marche etc. 

S’entretenir… ou même progresser avec les APA

De manière générale, le but est, a minima, de maintenir l’existant en termes de capacités (tonicité, force musculaire, souplesse, endurance, posture et gainage…) et, au mieux, de l’améliorer. Sachant que même à un âge avancé, il est possible de récupérer une partie de ses aptitudes. Des tests individuels effectués en début et en fin de saison l’attestent. Une séance d’une heure hebdomadaire est le minimum quand on est dans l’entretien. En revanche, deux ou trois sont recommandées lorsque l’on vise une progression.  

L’APA, un « excellent stimulant neuronal et cérébral »

Mais les APA s’avèrent également un excellent stimulant neuronal et cérébral. En effet, « la dimension sociale et psychologique est tout autant prégnante dans la mesure où des dynamiques de groupe se créent avec des interactions qui se forment. Ce qui évite le repli sur soi », explique Cloé Chaix. Les exercices requièrent de faire preuve à la fois d’attention, de concentration, de sens de l’observation et de mémoire afin de retenir les consignes. En somme, toutes les facultés d’apprentissage sont sollicitées ». De surcroît, l’activation du cardio augmente d’autant le flux sanguin et, par récurrence, l’oxygénation du cerveau. 

L’adaptation des séances : un indispensable pour les séniors

 Si les vertus de la chose sont éprouvées, la manière de l’enseigner est tout aussi essentiel. A cet égard, « l’aspect ludique prime, tout comme l’individualisation. À chacun son rythme et ses capacités, résume Cloé Chaix. Cela demande d’adapter les exercices aux possibilités et envies de chacun, d’autant qu’il existe différentes manières de travailler un muscle ou un mouvement. Il convient donc de trouver celle qui ne provoque pas de douleur. Par ailleurs, chez beaucoup, il y a un besoin d’être écouté car ils ont une propension à exprimer leur ressenti. »

En toile de fond, l’enjeu est de taille : « Le but est d’éviter que certains renoncent parce qu’ils sont dégoutés. » On l’aura deviné, on n’est absolument pas dans une relation verticale entraîneur-entraîné. C’est pourquoi, recommande Cloé Chaix, « il est important d’expliquer le pourquoi du comment pour que les participants sachent pourquoi ils font les choses et sur quelle partie de l’organisme, cela agit. »

Comment s’organise une séance d’APA ? 

Quant au déroulé d’une séance, il se divise classiquement en trois moment. Tout d’abord, une quinzaine de minutes d’échauffement pour générer un réveil articulaire et musculaire. Celui-ci peut se dérouler soit de manière à chaque fois identique afin qu’il soit plus aisément mémorisable et installer ainsi une routine, soit en incluant des modulations au fil des semaines. Ensuite, on entre dans le cœur du sujet durant une bonne demi-heure dont le contenu est, par essence, varié, histoire que tous y trouvent leur bonheur. Enfin, on consacre le dernier quart d’heure à un retour au calme avec, au programme, des étirements, de la respiration, etc.

Pour que l’ensemble soit profitable, il est idéal de limiter le nombre de participants à une douzaine lorsque la session est axée sur le sport sur ordonnance avec des pathologies identifiées, et à une quinzaine lorsqu’elle privilégie le bien-être.

Auteurs
Cloé CHAIX
Coordinatrice APA à MISS 13
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